La Franche-Comté | La restauration | Pierre Jouffroy | Généalogie
Belvoir appartient à la moyenne montagne. Cette situation en fait une terre variée et pittoresque, source d’inspiration des peintres du XXe siècle tels que Jules-Emille Zingg, André Charigny ou Pierre Jouffroy. Le panorama que l’on découvre des terrasse du château est typique des Monts du Jura.
Les très belles vallées du Dessoubre, de la Réverotte, du Cusancin et de la Barbêche (cette dernière prenant sa source dans le Mont de Belvoir), constituent l’autre aspect hautement touristique de cette région verdoyante, dotée d’un très dense réseau routier.
Centre de la seigneurie et résidence des barons, la forteresse occupe l’emplacement d’un oppidum gaulois. Les romains fortifièrent ce lieu stratégique pour surveiller la voie des Salines. Divers objets gallo-romains, issus de fouilles, découverts au fil des années sur le site et la mise au jour d’une muraille du VIIe siècle dans la chapelle témoignent de sa constante occupation.
La construction d’un premier château remonte à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, comme l’indique encore le millésime de 1224 provenant d’une clef de voute de la tour du Nord. Les armées de Louis XI investiront par deux fois les deux bourgs de Belvoir et prirent le château en mai 1480 avec ordre d’y mettre le feu et d’abattre les murailles. Sur sa ruine Thiebaut de Cusance rebâtira à la fin du XVe siècle un nouveau château dont les tours seront couvertes de toit « à l’impériale » avec lanternes sur colonnes. l’aile orientale et la porterie furent modernisées au début du XVIIe siècle par le baron Claude-François de Cusance pour y accueillir sa jeune épouse flamande Ernestine de Withem. Repris par les armées du maréchal de Luxembourg lors de la seconde conquête de la Franche-Comté en 1674, il ne doit sa survie qu’à l’intervention du Prince de Lillebonne, cousin germain du roi soleil car tous deux petit-fils d’Henri IV, de son épouse Anne de Lorraine ainsi que de son frère Charles-Henri de Lorraine, Prince de Vaudémont, défenseur de Besançon devant Louis XIV.
Transformé en maison de culture au XIXe siècle puis abandonné, le château sera racheté par le peintre Pierre Jouffroy qui se consacra à son sauvetage de 1955 à 2000. Ses enfants et petit-enfants ont repris le flambeau.